Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
La mobilisation sociale qui touche la SCNF depuis plusieurs semaines n’a pas pour seul objet l’illégitime et inutile loi El Khomri, elle porte également sur la nouvelle organisation du travail qui doit prévaloir dans la perspective de l’ouverture du rail à la concurrence, laquelle concernera les lignes TGV en 2020, puis les lignes TER et Intercités en 2023.
Cette libéralisation forcée, jamais réellement consentie par les Français, résulte d’une politique européenne appliquée docilement par tous les gouvernements successifs depuis des années. Sous prétexte de libre-concurrence, on a donc minutieusement désorganisé et démembré le service public français du rail. Cela a commencé en 1997 par la séparation de Réseau Ferré de France et de la SNCF, pour aboutir l’année dernière à la division de la SNCF en trois entités distinctes et l’organisation de l’ouverture progressive à la concurrence des différents services, hier le fret, demain le trafic passager.
Comme pour d’autres secteurs libéralisés, tels que l’énergie ou les transports, les conséquences pour le rail français sont connues d’avance et pour la plupart déjà éprouvées : hausse des tarifs, baisse de la sécurité et rupture du service public (ainsi qu’on le voit avec la fermeture des axes les moins rentables, principalement dans la ruralité).
C’est donc bien l’esprit même du service public qui achève de mourir et il va bien falloir que les Français s’interrogent sur les origines de cette politique contraire à nos intérêts nationaux, pour qu’ils en demandent des comptes.
Le Front National, inquiet du service public et de l’ensemble de nos territoires, abrogera les textes réglementaires issus des directives européennes de libéralisation. Il rétablira un véritable service public du rail en France, certes compétitif mais où la rentabilité ne sera pas le seul critère, au nom de l’égalité entre les territoires.