Intervention le 14 octobre de Valérie LAUPIES (FN) sur la gestion de l’eau dans le territoire ACCM
Ayant entendu et analysé votre point de vue, M. le Président, ainsi que le point de vue de l’ensemble des protagonistes du service de l’eau et de l’assainissement sur notre territoire ACCM (représentants du personnel et du groupement Véolia-SEM-SEA), notre groupe se prononcera CONTRE le choix du délégataire retenu pour les raisons suivantes :
- nous n’avons pu participer à la commission des marchés de DSP puisque nous en sommes écartés, par conséquent nous n’avons pu orienter les négociations
- vous avez fait le choix du low-cost, du moins-disant, ce qui signifie un moindre service. Nous sommes opposés à ce choix dans l’intérêt des usagers qui sans aucun doute devront payer à terme la compensation du service non rendu
- comme l’ont dit les précédents intervenants, l’absence d’engagement écrit concernant la pérennité des emplois et des acquis sociaux du personnel Véolia / SEA au service de notre territoire fait que nous ne pouvons voter en toute transparence
- d’autre part, il me semble très risqué sur un territoire particulièrement tributaire du PPRI de laisser gérer le problème de l’eau à une entreprise low-cost qui n’a pas de véritable connaissance de la problématique de terrain
Ce qui me paraît toutefois le plus important d’exprimer aujourd’hui, c’est l’analyse du système qui nous a mené dans cette impasse.
En effet, le projet de réforme territoriale et l’Acte III de décentralisation oblige le transfert de compétences eau et assainissement aux communautés de communes. Or, l’harmonisation du territoire en la matière est très coûteuse. Le rapport de la CRC (Cours Régionale des Comptes) stipule que les coûts d’investissements afférant à cette harmonisation sont importants et à terme, l’intercommunalité devra surtaxer les communes hors Arles. Que pouvez-vous nous dire de ces taxes au terme de l’harmonisation du territoire, M. le Président ?
- dans le projet que vous venez de nous exposer, il semble que vous faites peser le problème du coût de l’harmonisation territoriale à l’entreprise Véolia / SEA. Or, c’est bien le modèle intercommunal qui est en cause et nullement l’entreprise. Celle-ci n’a donc pas à faire les frais de mauvais choix politiques.
Autrement dit, si l’harmonisation forcée ne coûtait pas si cher, vous ne seriez pas acculé au low-cost.
Nous voyons bien que le modèle intercommunal est synonyme de prestations à moindre coût, donc de baisse de service, donc de dégradation de l’ économie et de l’emploi.
En cela, il est contraire à vos engagements de début de mandat où vous nous affirmiez votre détermination à développer économiquement notre territoire
Décidément, il serait injuste de sacrifier une entreprise et des emplois sur l’autel d’un modèle structurel pervers, d’autant plus que les usagers en feraient les frais à terme même si vous le réfutez dans ce rapport.