Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont voté contre la loi Santé mardi 14 avril.
Le texte de Mme Touraine est un empilement de mesures qui sont très loin de répondre au souci de « modernisation » que contient le titre du projet.
Aux mesures hygiénistes et contraignantes sur le tabac s’oppose la légalisation des salles de shoot pour une enveloppe de 10 millions d’euros, créant une exception légale à l’interdiction de consommation de substances illicites. Ce renversement de principe envoie un signal dramatique et fait de l’Etat le complice de la consommation plutôt que le garant de l’interdiction.
Les socialistes ont également inséré, par voie d’amendement, la suppression du délai de réflexion et donc des entretiens médicaux obligatoires avant un avortement au prétexte que ce dernier serait « infantilisant ». Cette nouvelle banalisation de l’IVG est incompréhensible alors même que le plus avisé et le plus sage des adultes a besoin de réfléchir avant de prendre une décision grave et irréversible. A croire que les socialistes et leurs alliés ne seront satisfaits que le jour où les pilules abortives seront en libre-service au centre commercial.
La commercialisation simplifiée du don de plasma ouvre ainsi la brèche de la commercialisation du corps humain ; les proches ne pourront plus s’opposer aux prélèvements d’organes d’un défunt sans que celui-ci n’ait anticipé sa décision dans le registre des refus dont très peu de Français connaissent l’existence.
Enfin, le projet de loi instaure la généralisation du tiers payant sans répondre aux inquiétudes techniques des médecins sur la mise en place de ce dispositif : surcharge administrative, surcout, retard de paiement, faisant ainsi payer aux médecins l’incapacité de ce gouvernement d’augmenter le pouvoir d’achat d’une catégorie de Français qui sont à quelques dizaines d’euros près et retardent leurs soins à défaut de pouvoir les avancer.
Les mesures contre l’exercice libéral, via l’étatisation de la médecine et l’assujettissement des professionnels de santé aux mutuelles sont autant de raisons qui m’ont conduite à voter contre ce projet de loi en première lecture.