De juillet 1940 à novembre 1942, le département des Bouches-du-Rhône se trouve en zone non occupée et est de ce fait administré exclusivement par le gouvernement de Vichy.
L’occupation de la zone dite libre par les autorités allemandes, à partir de novembre 1942, est marquée, en janvier 1943, par la rafle et la destruction du Vieux-Port de Marseille. L’armée et les polices allemandes coexistent avec les administrations, les polices et les juridictions françaises, sont chaque jour davantage compromises dans la collaboration.
Les principaux chefs de la collaboration ont traversé, chacun à sa manière, une phase de dénonciation de la haine anti-juive ; beaucoup furent même militant de la Ligue Internationale contre l’antisémitisme (LICA). Réciproquement, de nombreux résistants et non des moindres, sont originaires d’une extrême droite nationaliste qui, dans les années 1930, fut fertile en prise de positions hostiles aux juifs.
L’occultation de ces chassés-croisés a été démontré par l’historien israélien Simon Epstein.
Vidéo : Conférence -en français- du Dr Sim’ha Epstein de l’Université Hébraique de Jérusalem, lors de la commémoration des 70 ans de la Rafle du Vél d’Hiv qui s’est tenue le 16 juillet 2012 au memorial Yad Vashhem à Jérusalem