Communiqué de presse de Marion Maréchal Le Pen, Députée du Vaucluse
L’Assemblée nationale a adopté en nouvelle lecture le texte sur la transparence de la vie politique ce mardi 23 juillet.
Force est de constater que le texte ne remplit que très imparfaitement ses objectifs et sert avant tout à détourner l’attention des citoyens sur les affaires agitant le PS depuis un an, Cahuzac, Guérini, Kucheida, Andrieux etc.
Ainsi, s’agissant de la prévention des conflits d’intérêts, il ne sera toujours pas interdit à un parlementaire de poursuivre une activité, notamment de conseil, ni de toucher à ce titre des rémunérations. Dans la déclaration de patrimoine, les participations dans des sociétés autres que les sociétés par actions (sarl, sociétés d’exercice libéral par exemple) n’ont pas à être déclarées.
Il en résulte, par exemple, qu’un avocat devenu parlementaire et conseillant l’industrie pharmaceutique, pourra continuer à exercer et, le cas échéant, apporter du volume d’affaires à son cabinet, sans que l’on puisse constater l’augmentation de son patrimoine. C’était pourtant le but…
Mais surtout, en se concentrant sur les parlementaires, moins susceptibles que des ministres ou des maires de succomber à la corruption, on se trompe de cible. Le texte ne change en effet pas la loi pour les maires de communes de moins de 30 000 habitants, qui restent hors du champ de la transparence. Or, ce sont souvent chez ces élus que les questions de corruption et de prises illégales d’intérêts sont sensibles.
Il est enfin permis de douter que la haute autorité crée aura les moyens de contrôler efficacement les quelques 7 000 élus concernés…
Il ne suffit donc pas de mettre un joli titre sur des textes pour que leur contenu soit bon. Marion Maréchal-Le Pen s’est donc abstenue lors de ce texte.