28/03/2011 : Refuser une contravention, avec la SNCF, oui, c’est possible ! À condition d’avoir des relations… L’histoire se déroule le 11 mars dernier à bord du TGV Marseille-Paris.
Lors d’un banal contrôle, les agents passent au scanner les titres de deux hommes assis en première classe. Bingo:leurs cartes Grands Voyageurs n’ont pas été créditées. « Nos gars ont alors suivi la procédure classique, relève Bernard Cintosesi, délégué CGT. Toute personne doit avoir un ticket valide. Sinon, nous dressons une contravention. » Moins habituelle sera la réaction des « fraudeurs ». Se présentant d’emblée comme un « très bon copain » de Guillaume Pepy, le président de la SNCF, l’un d’eux, qui se révélera être Pierre Coppey, le P.-d.g. de Vinci Autoroutes, envoie illico un mail à « la direction » parisienne.
En un temps record, le message redescend jusqu’à faire sonner les téléphones des contrôleurs. Au bout du fil, la direction régionale : « Ils nous ont demandé de cesser d’importuner les contrevenants. Ils ont précisé que l’ordre venait de la présidence. » Un passe-droit qui fait grincer des dents dans une société en pleine logique d’économies budgétaires. [...]