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La discrimination positive, une proposition élitiste inadaptée

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Valérie Laupies, Professeur des Ecoles dans l’Education Nationale a écrit cettte tribune dans l’Observatoire du Communautarisme en mars 2006. Elle rejoindra par la suite le Front National et sera 4 ans plus tard présentée par Jean-Marie Le Pen  aux  élections régionales en PACA. Elle est élue Conseillère Régionale FN depuis mars 2010.

La discrimination positive, une proposition élitiste inadaptée

par Valérie Laupies, professeur des écoles


Professeur des écoles dans les Bouches-du-Rhône, Valérie Laupies ne croit pas que la discrimination positive, prônée notamment par l’économiste Thomas Piketty, soit la réponse adaptée aux carences de de l’égalité républicaine. Réfutant l’idée d’une politique essentiellement orientée par la question de l’accès aux grandes écoles, et donc aux cercles de pouvoir, elle défend plutôt l’idée d’une égalité en droit permettant à chacun d’acquérir dans le système scolaire des connaissances nécessaires à la réalisation d’un projet personnel fondé sur le travail.


Réponse à l’article de Thomas PIKETTY « Education : les promesses de la discrimination positive », publié par Le Monde, 21 février 2006


Thomas Piketty affirme que « tout le monde en convient : la société française doit inventer de nouvelles politiques permettant de faire progresser concrètement l’égalité des chances… ». Pour ma part, professeur des écoles en ZEP et fille d’ouvrier, je n’en conviens pas. Je pense que la République française dotée de sa Constitution, des Droits de l’Homme et du citoyen, du code de l’Education est le meilleur système pour obtenir « l’égalité des chances ». Evidemment, je parle d’égalité des droits et non d’égalité de fait. En revanche, je pense que la discrimination positive elle-même est un principe élitiste qui sape l’égalité d’accès à certaines grandes écoles. En effet, elle considère que seuls ceux qui font de hautes études prestigieuses comme Sciences po réussissent leur vie et qu’il faut laisser entrer les jeunes de milieu socio-culturel défavorisé par une autre porte que celle du concours républicain qui sélectionne sur les compétences.

Or, dans un pays démocratique et républicain, réussir sa vie c’est, je crois, essentiellement trouver sa place dans la société : c’est-à-dire pouvoir être responsable (avoir un emploi, pouvoir construire une famille, participer à la vie civique) et non pas forcément accéder à des postes de pouvoir.


La suite…

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