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Dispositif majeur de lutte contre la délinquance mis en place par le gouvernement, la vidéo-surveillance devrait compter plus de 60 000 caméras d’ici 2011 en France.
Mais faute de personnel, c’est au mieux 3 % des images reçues qui sont observées.
En 2009, l’essentiel des 37 millions du « Fonds interministériel de prévention de la délinquance » a été dédié à cet arsenal technologique que les Etats plébiscitent de plus en plus, mais la quasi-totalité des images enregistrées ne seront jamais visionnées
Dominique Legrand, président de l’Association nationale des villes vidéosurveillées, reconnaît : « Dans le cas des villes de plus de 100 000 habitants, qui ont 50, 100, voire 200 caméras, on a en général un ou deux opérateurs. A Lyon, par exemple, il y a 2 opérateurs pour 200 caméras. A Paris, on doit être proche d’un opérateur pour 100 à 150 caméras. » Le calcul est ici vite fait : il y a déjà 10 à 20 fois plus d’écrans à surveiller que ce que les opérateurs peuvent faire.
Il faudrait alors embaucher environ 30 000 opérateurs pour que soient en permanence surveillées les 40 000 caméras qui seront installées en France d’ici à 2011. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour, tant au niveau de l’Etat que des collectivités locales …
De plus, l’effet dissuasif de la vidéo-surveillance ou son aide à l’élucidation des affaires, via l’enregistrement des images, ne sont pas démontrés.