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Grippe A – “Le libéralisme européen a prévalu sur la réglementation”

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France Soir : Interrogé par France-Soir sur les mesures prises contre la grippe A, Marc Girard, notamment expert en pharmaco-épidémiologie, spécialité qui étudie les effets des médicaments, remet en cause la stratégie du gouvernement, qu’il juge trop précipitée. Il souligne les risques liés au vaccin.

FRANCE-SOIR. Que pensez-vous de la stratégie adoptée pour prévenir la grippe A ?
MARC GIRARD.
Sans hésitation, je dirais qu’on en fait beaucoup trop. Pour l’instant, la seule donnée qu’on a est en faveur d’une bénignité du virus. Or, en France, nous avons adopté une rhétorique du pire. Mais avec des « si ceci, si cela », on ne fait pas de la santé publique. Je pense qu’il y a deux aspects problématiques dans cette stratégie. D’une part, encore une fois, on ponctionne des sommes colossales sur les allocations de ressources pour la santé publique, alors qu’il y a d’autres secteurs de santé qui accueilleraient les bras ouverts l’argent dépensé pour la grippe A. D’autre part, en faisant des hypothèses catastrophiques sur la propagation du virus, on oublie d’autres aspects, comme la toxicité du vaccin.

Grippe A - “Le libéralisme européen a prévalu sur la réglementation” dans Critique

Vous jugez que les autorités se sont précipitées les yeux fermés ?
Bien sûr. Il faut tenir compte que la rhétorique du pire est sélective. Il y a de nombreux antécédents qui nous montrent que les vaccins peuvent être néfastes, comme celui contre l’hépatite B qui a entraîné des pathologies. Si je prends l’hypothèse que 20 millions de Français soient touchés par la grippe A et que la mortalité est de 0,3 pour 1.000 cas, alors j’aurais 6.000 morts, des personnes âgées ou fragilisées. Mais avec un vaccin dont les essais cliniques ont été précipités, sous l’hypothèse non déraisonnable d’un effet indésirable grave chez 1.000 sujets vaccinés, on pourrait aller jusqu’à 65.000 morts, cette fois chez des personnes de tout âge. Et quand j’entends des experts qui m’affirment que l’on fait cela par principe de précaution, je n’y crois pas. Pour comprendre ce principe, il faut une condition centrale : la solution est envisageable si son coût est raisonnable. Or quand on voit les sommes dépensées pour les vaccins ou le Tamiflu le coût n’est pas raisonnable.

La suite …

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