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Le Maire de Tarascon annonce la fin du petit commerce …

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La loi LME votée en juin 2008 autorise les grandes surfaces à s’installer au cœur des villes. Cette loi assure un relèvement du seuil de déclenchement des procédures d’autorisation d’installation des hypers ou supers de 300 à 1.000 m2 (surface du nouveau magasin). Par ailleurs, les maires des communes de moins de 15.000 habitants peuvent toujours saisir la commission départementale d’équipement commerciale (CDEC) contre des projets d’installation. Mais comme le prévoit le Maire de Tarascon, si la ville passe de 14 000 habitants à 18 000 habitants le recours auprès de la CDEC ne sera plus envisageable. 

 

 Frédéric Laupies

Par Frédéric LAUPIES Commerçant à Tarascon

 

Le Maire de Tarascon (13) Charles Fabre,  annonce fièrement dans « Le Journal de Tarascon » (n°007 de décembre 2008- page 22) : « .. que son objectif était de faire passer la population de la ville de 14 000 à 18 000 habitants, tout en facilitant l’implantation de nouveaux commerces et industries. »   

Mais voilà Tarascon est sinistré par la fermeture de l’usine LINPAC (127 salariés), la suppression d’une dizaine de postes à la manufacture de tissus provençaux  SOULEIADO, la mise en chômage technique de 4 semaines pour les 275 salariés de TEMBEC (Pâte à papier).

  

Le seul projet d’aménagement industriel pour la commune est l’installation de l’usine TOMATOLAND pour un investissement de 16 millions d’Euros*.

Les autres projets sont : la création de la Cité Judiciaire (10,5 millions d’Euros*), un Pôle Culturel et Sportif (4,27 millions d’Euros*).

  

Côté commerces, les successives municipalités de Tarascon ont laissé installer  5 supermarchés couvrant une surface commerciale de presque 6000 m2*, asphyxiant le petit commerce du centre ville qui par contre n’a pas bénéficié d’une politique d’aménagement et de maintien.

Nous constatons la fermeture des commerces de proximités et variés en centre ville au profit d’activités de services (assurances, immobilier, voyages).

  

En 1999, le dernier taux de chômage recensé à Tarascon était de 20,36 %* de la population active, alors qu’en France il était de 6,1 %* à la même époque.

  

Est-il envisageable de mener une politique démographique avant même de mener une politique basée sur l’emploi alors que la commune de Tarascon est sinistrée au delà de la moyenne nationale ?

  

La situation économique actuelle ne prévoit rien de bon. Les investissements industriels prévus ne suffiront même pas à endiguer de manière raisonnable et significative le taux de chômage actuel sans cesse croissant de Tarascon. La politique industrielle actuelle tend à une refonte des capitaux afin d’obtenir des résultats rapides pour les actionnaires et, nous ne sommes pas malheureusement, dans une période d’investissements et de développements. Du côté des petites structures, les banques sont fébriles, l’investissement et la création en sont ralentis. Les conséquences désastreuses sur l’emploi sont faciles à deviner.

  

Les revenus des communes vont être considérablement altérés si comme l’a prévu le Président Nicolas Sarkozy l’inepte Taxe Professionnelle est enfin supprimée.

  

Mais en réalité rien ne changera, tant que l’on ne renoncera pas au dogme en vigueur du brassage généralisé et obligatoire des personnes, des marchandises et des capitaux.

   Augmenter la population de Tarascon de plus de 20 %, en tablant sur l’investissement. Quel bel effet d’annonce dans le pur style de l’UMP !   

Mais c’est oublier les emplois perdus, menacés, et la forte population de chômeurs déjà sur place….

  

Il suffit de se promener dans les rues de Tarascon, parcourir l’Etat Civil et les naissances, pour comprendre que l’apport démographique est essentiellement d’origine migratoire et en provenance majoritairement du Maghreb.

  

Cette politique migratoire organisée au niveau mondial, est essentiellement une politique de peuplement qui marque un déséquilibre social, culturel que l’on appelle le « Dumping Social ». Il s’agit d’un nivellement par le bas, visant à compresser les salaires, en créant une situation de concurrence (La demande augmentant, l’offre diminue proportionnellement). Sans compter l’énorme coût social d’une telle politique.

  

Le projet d’apporter 4000 âmes supplémentaires à Tarascon appartient à la même logique mondialiste et libérale qui a mené l’usine LINPAC à sa fermeture.

  

L’incapacité à conserver les emplois et à en créer sur la commune en sont les preuves. Si appel de population il y a, il sera lié au peuplement et non pas à l’emploi et la richesse économique. Tarascon se transformera  alors en cité dortoir, cernée de supermarchés et devra alors pallier aux problèmes classiques de sa nouvelle destinée : Ville de Banlieue.

  

Nous pouvons en deviner les prémices. Communautarisation, insécurité, fermeture des petits commerces etc…

  

Petit commerçant indépendant, je suis en opposition avec le projet démographique de Monsieur Fabre pour la Ville de Tarascon. Je considère qu’il ne s’agit pas d’un apport de 4000 « clients » potentiels pour le petit commerce malmené et en voie de disparition. Quand on sait que la surface commerciale allouée aux supermarchés sur Tarascon équivaut à l’installation de deux hypermarchés et un supermarché pour une population de 13 582 habitants (2006), on comprend mieux qui a besoin d’augmenter ses parts de marché….

   A l’UMP, on aime la grande distribution avec la loi LME (Loi Leclerc 13-06-2008) qui autorise les grandes surfaces à s’installer au cœur des villes. Ils ont voté un relèvement du seuil de déclenchement des procédures d’autorisation d’installation des hypers ou supers de 300 à 1.000 m2 (surface du nouveau magasin). Par ailleurs, les maires des communes de moins de 15.000 habitants peuvent toujours saisir la commission départementale d’équipement commerciale (CDEC) contre des projets d’installation. Mais comme le prévoit le Maire de Tarascon, si la ville passe de 14 000 habitants à 18 000 habitants le recours auprès de la CDEC ne sera plus envisageable. Alors ce jour là, je ne donne pas cher du petit commerce à Tarascon.   

   *source INSEE   

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article avec la déclaration de Charles Fabre Maire de Tarascon cliquez pour agrandir

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Un commentaire

  1. patriote

    14 février 2009 à 12:07

    Chronique de la mort annoncée
    D’un cœur de ville

    « Ma priorité, c’est le centre ville » disait Monsieur le Maire avant les élections.
    Nous y avons cru et avons voté pour vous dans l’espoir de voir se réaliser un vœu très cher à notre cœur. Mal nous en a pris puisque aujourd’hui on se demande où se trouve le centre ville et surtout on se demande ce que pouvez bien faire et plus particulièrement à la solde de qui. Si cela n’est pas vrai, alors c’est de l’incompétence et on se pose vraiment la question de savoir ce que vous faites,
    Si le centre ville se trouve toujours place de la Mairie et comprend ses alentours, alors, mis à part les mariages qui donnent encore un peu d’animation, plus rien de va…
    Les commerces se ferment les uns après les autres, 62 commerces en 2001, 30ene en 2008 qui n’amènent pas une clientèle au quotidien. Les sociétés de prestations de services sont des commerces nobles certes, mais non traditionnels.
    La vie d’une ville est basée sur les échanges au quotidien entre les différents acteurs et il est indispensable de veiller à ce que cette communication perdure.
    Les choix des différentes municipalités antérieures ont-ils été judicieux ?
    Pour mémoire, en 1992, la société Buildinvest par entremise de la société Rocher Finance III a été acquéreur les locaux situés en majorité rue des Halles, les a réhabilité avec d’énormes subventions fournies par différents organismes d’Etat (A.N.A.H entre autres), avec blocage des loyers pendant 10 ans. Le 30 janvier 2007, Rocher Finance III, le propriétaire se met mystérieusement en faillite… Depuis, les locataires n’ont pas vu leur bail renouvelé et les appartements sont fermés en attente de nouvelles réhabilitation éventuelles avec de nouvelles subventions ? Cette même opération a aussi concerné des locaux commerciaux qui ont été vendus à des investisseurs privés dans le cadre de la loi Robien relative à la défiscalisation. Ces locaux, dont l’inventaire est à disposition sont aujourd’hui fermés, leurs propriétaires sont injoignables ou ne donnent plus signes de vie… Que vont devenir ces locaux qui ont piètre allure en plein centre ville, et donnent une bien mauvaise image du fier pays de Tartarin.
    A l’automne 2006, la Mairie donne pleins pouvoirs avec droit de préemption sur les transactions immobilières à la Société Marseille Aménagement avec mission de réhabilitation du centre ville. Une initiative que l’on pensait heureuse et bénéfique mais qui, après deux ans de présence et plusieurs millions d’euros globalement alloués n’a rien sorti de ses cartons sur le terrain. Le simple citoyen est en droit de s’interroger et de poser la légitime question : que sont devenus nos deniers ???
    Sur le plan de l’aide aux artisans et commerçants, le plan FISAC a été mis en place par l’Etat le 28 janvier 2008 pour insuffler une nouvelle dynamique au centre ville. Son budget, réparti en plusieurs postes, est géré on ne sait pas comment et les montants alloués restent inconnus pour les principaux intéressés… Nous voulons savoir exactement comment le budget de l’année 2008 a été utilisé.
    D’autre part, l’animation du centre ville est principalement dévolue à un espace restreint situé entre le Château et la caserne. Tout le reste est mort ou mourant… Les passants étrangers à la ville posent la question gênante de savoir pourquoi tout est fermé… Les sociétés étrangères après avoir reçu des aides financières conséquentes pour faire des bénéfices sur notre dos se dédisent aujourd’hui et vont s’installer ailleurs. Résultat, des manifs au centre ville… Tu parles d’une animation…On nous prend vraiment pour des cons. Les artisans du cru se voient préférer des sociétés extérieures…
    Non, Monsieur, le Maire !

    Nos magasins et notre patrimoine ne seront pas convertis demain ad volo ; vous ne pensez tout de même pas que nous allons nous laisser faire sans rien dire. Doit-on transformer les rez de chaussée en garages pour les rentabiliser ? Après dix mois d’investiture à la tête de notre ville, vous avez très certainement des projets sérieux à nous proposer et nous vous demandons de nous en faire part.

    Jacques POMMER – Tarascon

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