Certaines professions comme les marins-pêcheurs subissent de plein fouet l’augmentation du coût du carburant et risquent majoritairement de disparaître, d’autres en profitent pour se livrer une guerre concurrentielle féroce et destructrice, c’est le cas du secteur aérien.
Alors qu’Air France vient de publier des résultats excellent pour son exercice 2007/2008, la direction du groupe franco néerlandais a estimé que l’augmentation des prix du pétrole allait modifier en profondeur le paysage du transport aérien.
Jean-Cyril Spinetta, le PDG d’Air France KLM a ainsi identifié quelques « acteurs en risque ». Et parmi eux, il a particulièrement insisté sur les transporteur low cost : « Parce que leur modèle économique est un modèle de stimulation de la demande par de très bas tarifs ». Et de préciser « l’augmentation des prix du pétrole qui pèse sur leurs coûts leur interdira de pratiquer des tarifs aussi bas qu’aujourd’hui, ils seront probablement inférieurs aux nôtres mais la stimulation du marché, dont elles ont besoin, sera moins importante « . On s’en doute, ce point de vue n’est pas partagé du côté des opérateurs low cost. De passage à Paris il y a quelques jours, le patron des opérations de Ryanair expliquait que les coûts du pétrole étaient « une opportunité » pour sa compagnie « d’abord parce que certaines vont continuer à augmenter leurs surcharge carburant, ensuite parce que d’autres vont tout simplement disparaître ».