Si les petits arrangements financiers de l’UIMM ont été (en partie) mis au jour, ceux des syndicats censés défendre les salariés – comme la CGT – restent à ce jour encore tabous. Dans un livre, « L’argent noir des syndicats » (Fayard), un journaliste, Roger Lenglet, et deux syndicalistes, Jean-Luc Touly et Christophe Mongermont révèlent, preuves à l’appui, les magouilles de quelques grands syndicats, qui dépendent notamment un peu trop… du patronat.
C’est une enquête stupéfiante, qui devrait faire du bruit. Pour la première fois, le voile se lève sur un sujet tabou, « l’argent noir des syndicats ». Depuis le début de l’affaire des fonds secrets patronaux de l’Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), le doute se propage.
Qui a été arrosé par l’UIMM, notamment avec les 20 millions d’euros en espèces destinés à « fluidifier les relations sociales », selon l’expression imagée de Denis Gautier-Sauvagnac, le puissant boss de l’organisation patronale, éjecté de son poste ? Les syndicats de salariés, mal à l’aise, ont tous protesté de leur bonne foi et DGS a promis de ne rien dire.