Tout laisse craindre que, face à la voyoucratie, le gouvernement ait choisi de poursuivre la politique d’achat de la paix civile dans les banlieues.
Sans aucune évaluation des politiques menées et sans aucun dispositif préalable d’éradication des mafias, un nouveau « Plan banlieue » va déverser, un nouveau milliard d’euros dans des cités qui ont reçu en trente ans plus qu’aucun territoire de la République.
Que les députés aient aujourd’hui une pensée pour les malheureux propriétaires de voitures brûlées, rien de plus normal. Il aura fallu l’imminence des élections pour qu’ils sortent de leur léthargie parlementaire et s’inquiètent des indemnisations des victimes.
Prenons garde à ce que la socialisation de ce risque s’inscrive dans la désastreuse logique morphinique du gouvernement actuel et conduise finalement à rendre indolore les incendies criminels et les citoyens apathiques.
Sauf à être totalement contreproductive, la prise en charge automatique des préjudices doit donc impérativement s’accompagner d’une recherche systématique et active de leurs auteurs. Ceux-ci doivent faire l’objet de condamnations exemplaires (entre cinq et dix ans de prison pour les incendiaires) et voir engager effectivement de leur responsabilité civile personnelle ou celle de leurs parents.
La situation normale ce n’est pas que la collectivité prenne en charge les préjudices causés par des criminels, mais que les incendies cessent et que leurs auteurs finissent en prison.
C’est la logique du casseur payeur.
Par Olivier Carer